mercredi 27 février 2013

Livre - Elle s'appelait Sarah de Tatiana de Rosnay

Je suis une grande fan des romans de Tatiana de Rosnay. Moka, La mémoire des murs, Rose m'avaient tous, d'une manière ou d'une autre, touchée, voire émue. Ce qui est surprenant avec les romans de Miss de Rosnay, c'est qu'on n'imagine pas un seul instant qu'ils puissent sortir de l'esprit d'une même personne, ils sont tellement différents, dans les époques, dans les lieux, dans les styles et même dans l'écriture.

Elle s'appelait Sarah ne fait pas exception à la règle. L'histoire est sans aucun doute, de tous les romans de cette auteure, la plus tragique et la plus émouvante, c'est celle de la rafle du Vél d'Hiv à Paris en juillet 1942. Au travers de cet épisode très sombre de l'histoire de France, c'est la vie de la jeune Sarah, 10 ans, qu'on suit depuis son arrestation et au travers de tous les obstacles qu'elle va devoir affronter.

Le roman est construit en parallèle : d'un côté l'histoire de Sarah en 1942, de l'autre l'histoire de Julia Jarmond en 2002. Julia est une journaliste américaine mariée à un Français et vivant à Paris depuis une vingtaine d'années. A l'occasion des 60 ans de la rafle du Vel d'Hiv, elle doit couvrir l'événement et rédiger un article. C'est à cette occasion qu'elle va découvrir l'histoire de la jeune Sarah et au fur et à mesure se découvrir elle-même un lien avec la petite fille de l'époque.

Ce roman est bien écrit, authentique et réaliste, comme toujours avec cette auteure, on est très vite pris dans cette histoire à deux vitesses et à chaque page tournée, on veut en savoir davantage sur le destin de la jeune Sarah. C'est un roman très touchant qui nous en apprend beaucoup sur la manière horrible dont ont été traités les gens lors de cette rafle du Vélodrome d'Hiver, sujet que personnellement je ne connaissais que très peu. Même si ce livre est une fiction, je ne doute pas que les choses ont dû se passer comme décrites dans le livre et ça fait réfléchir. Je suis ressortie de cette lecture en ayant l'impression d'avoir ouvert les yeux sur un pan de la guerre auquel je n'avais jamais prêté attention...

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